Truce
Mad, he thought.
Waving across No Man’s Land and shouting friendly greetings, when yesterday and
tomorrow… After all they’d been told about the enemy. And yet, from
what he’d seen, they were men, dead or alive, not so different, certainly more
like himself and his comrades than the generals and politicians on either side. Still it would mean trouble – although they had
trouble already– and made no sense – unless they could make it last, all of
them take control across the divide... He raised an arm, heard his
own voice joining with the rest: “Frohe Weihnachten, Tommy! Happy Christmas nineteen-fourteen.”
Folie, pensa-t-il. On agite la main, on crie des félicitations
à travers le terrain neutre, alors que, hier et demain… Après tout ce qu’on
leur avait raconté au sujet de l’ennemi. Et pourtant, comme il les avait vus, c’était
des hommes, morts ou vivants – pas si différents, sûrement plus semblables a
lui et à ses camarades qu’étaient les chefs militaires et civils de chaque côté.
Ça leur apporterait néanmoins des ennuis
– mais on en avait déjà! – et n’avait aucun sens – à moins qu’on ne s’arrange
pour prolonger ça, s’unifier tous, s’arracher le contrôle… Il leva le bras, s’entendit crier avec les autres:
“Frohe Weihnachten, Tommy! Happy Christmas 1914.” [OK, un peu plus long en français].